instituant la Commission pontificale de vérification et d'application du M.P. Mitis Iudex dans les Eglises d'Italie
de François
Date de publication : 17/11/2021
Texte original
LETTERA APOSTOLICA
IN FORMA DI «MOTU PROPRIO»
DEL SOMMO PONTEFICE
FRANCESCO
CON LA QUALE IL SANTO PADRE
ISTITUISCE LA COMMISSIONE PONTIFICIA DI VERIFICA E APPLICAZIONE
DEL M. P. MITIS IUDEX NELLE CHIESE D'ITALIA
Essendo trascorsi quasi sei anni dall’entrata in vigore del Motu proprio Mitis Iudex Dominus Iesus, con il quale ho riformato il processo canonico per le cause di dichiarazione di nullità del matrimonio ;
avendo presente che il principio cardine teologico-giuridico della riforma è che “il Vescovo stesso nella sua Chiesa, di cui è costituito pastore e capo, è per ciò stesso giudice tra i fedeli a lui affidati” (Mitis Iudex, III) ;
volendo sostenere direttamente le Chiese che sono in Italia nella ricezione della riforma del processo canonico per le cause di dichiarazione di nullità del matrimonio, dando nuovo impulso all’applicazione del Motu proprio Mitis Iudex;
tenuto conto che:
1. con la consacrazione episcopale il Vescovo diventa tra l’altro, iudex natus (cf. can. 375, § 2). Egli riceve la potestas iudicandi per guidare il Popolo di Dio persino quando occorre risolvere le controversie, dichiarare i fatti giuridici, punire i delitti (cf. can. 1400, § 1), d’altro canto “la dimensione pastorale del Vescovo comprende ed esige anche la sua funzione personale di giudice” (Discorso alla CEI, 20 maggio 2019, n. 2), fermo restando il principio che il Vescovo diocesano può esercitare la potestà giudiziale non solo personalmente, ma anche per mezzo di altri, a norma del diritto (can. 1673, § 1);
2. il ministero giudiziale del Vescovo per natura sua postula la vicinanza fra il giudice e i fedeli, il che a sua volta fa sorgere almeno un’aspettativa da parte dei fedeli di adire il tribunale del proprio Vescovo secondo il principio della prossimità (cf. Mitis Iudex, VI);
3. sebbene il can 1673, § 2, permetta al Vescovo diocesano di accedere ad altri tribunali, tale facoltà dev’essere intesa come eccezione e, pertanto, ogni Vescovo, che non ha ancora il proprio tribunale ecclesiastico, deve cercare di erigerlo o almeno di adoperarsi affinché ciò diventi possibile (cf. Mitis Iudex, III);
4. dal tribunale di prima istanza ordinariamente si appella al tribunale metropolitano di seconda istanza (can. 1673, §6). Nella determinazione dei tribunali di appello previsti dai cann. 1438-1439 deve essere tenuto presente il principio di prossimità. Resta comunque inalterato il diritto di appello al Tribunale ordinario della Sede Apostolica, cioè alla Rota Romana (cf Mitis Iudex, VII);
5. la Conferenza Episcopale Italiana, distribuendo equamente alle Diocesi le risorse umane ed economiche per l’esercizio della potestà giudiziale, sarà di stimolo e di aiuto ai singoli Vescovi affinché mettano in pratica la riforma del processo matrimoniale (cf. Mitis Iudex, VI);
6. la spinta riformatrice del processo matrimoniale canonico – caratterizzata dalla prossimità, celerità e gratuità delle procedure – passa necessariamente attraverso una conversione delle strutture e delle persone (cf. Discorso alla CEI, cit., n. 2);
costituisco
presso il Tribunale della Rota Romana la seguente Commissione Pontificia ad inquirendum et adiuvandum tutte e singole le Chiese particolari in Italia, presieduta da S.E. Mons Alejandro Arellano Cedillo, Decano del Tribunale della Rota Romana, e formata dai Rev.mi Mons. Vito Angelo Todisco e Davide Salvatori, Giudici del medesimo Tribunale Apostolico, nonché da S.E. Rev.ma Mons. Vincenzo Pisanello, Vescovo di Oria e membro della Conferenza Episcopale Italiana.
Compito della Commissione sarà constatare e verificare la piena ed immediata applicazione della riforma del processo di nullità matrimoniale nelle summenzionate Chiese particolari, nonché suggerire alle Stesse quanto si ritenga opportuno e necessario per sostenere e aiutare il proficuo prosieguo della riforma, di modo che le Chiese, che sono in Italia, si mostrino ai fedeli madri generose, in una materia strettamente legata alla salvezza delle anime, così come è stato sollecitato dalla maggioranza dei miei Fratelli nell’Episcopato nel Sinodo straordinario sulla Famiglia (cf. Relatio Synodi, n. 48).
Al termine del suo ufficio, la Commissione elaborerà una dettagliata relazione circa il suo operato e su quanto riscontrato nell’applicazione del Motu proprio Mitis Iudex.
Dato a Roma, presso San Giovanni in Laterano, il giorno 17 novembre dell’anno 2021, nono del mio pontificato.
FRANCESCO
Texte Français
LETTRE APOSTOLIQUE
SOUS LA FORME D'UN "MOTU PROPRIO".
DU SOUVERAIN PONTIFE
FRANCOIS
PAR LEQUEL LE SAINT PÈRE INSTITUE LA COMMISSION PONTIFICALE DE VERIFICATION ET D'APPLICATION DU M. P. MITIS IUDEX DANS LES ÉGLISES D'ITALIE
NDLR : Traduction française privée supervisée
par le prof. Cédric Burgun de la Faculté de droit canonique
de l'Institut Catholique de Paris.
Près de six ans se sont écoulés depuis l'entrée en vigueur du Motu proprio Mitis Iudex Dominus Iesus, par lequel j'ai réformé le procès canonique pour les cas de déclaration de nullité de mariage ;
en tenant compte du fait que le principe central théologico-juridique de la réforme est que "l’évêque lui-même dans son Église, dont il est constitué pasteur et chef, est par cela-même, juge des fidèles qui lui confiés" (Mitis Iudex, III) ;
souhaitant soutenir directement les Eglises d'Italie dans l'accueil de la réforme du procès canonique pour les cas de déclaration de nullité de mariage, en donnant un nouvel élan à l'application du Motu proprio Mitis Iudex ;
en gardant à l'esprit que :
1. Avec la consécration épiscopale, l'évêque devient, entre autres, iudex natus (cf. can. 375, §2). Il reçoit la potestas iudicandi pour guider le peuple de Dieu même lorsqu'il est nécessaire de résoudre des controverses, de déclarer des faits juridiques, de punir des crimes (cf. can. 1400, § 1), d'autre part, "la dimension pastorale de l'évêque inclut et requiert également sa fonction personnelle de juge " (Discours à la CEI, 20 mai 2019, no. 2), sans préjudice du principe selon lequel l'Evêque diocésain peut exercer le pouvoir judiciaire non seulement personnellement, mais aussi par l'intermédiaire d'autres personnes, conformément à la norme du droit (c. 1673, §1) ;
2. le ministère judiciaire de l'évêque présuppose, par sa nature même, une proximité entre le juge et le fidèle, ce qui, à son tour, donne lieu au moins à une attente de la part du fidèle de porter une action devant le tribunal de son propre évêque selon le principe de proximité (cf. Mitis Iudex, VI) ;
3. bien que le can 1673, §2, permette à l'évêque diocésain d'avoir accès à d'autres tribunaux, cette faculté doit être comprise comme une exception et, par conséquent, tout évêque qui n'a pas encore son propre tribunal ecclésiastique doit chercher à l'ériger ou du moins s'efforcer de le rendre possible (cf. Mitis Iudex, III) ;
4. le tribunal de première instance fait ordinairement appel devant le tribunal métropolitain de deuxième instance (can. 1673, §6). Le principe de proximité doit être gardé à l'esprit lors de la détermination des cours d'appel prévues par les canons 1438-1439. Toutefois, le droit d'appel devant le tribunal ordinaire du Siège apostolique, c'est-à-dire la Rote romaine, reste inchangé (cf. Mitis Iudex, VII) ;
5. la Conférence épiscopale italienne, en répartissant équitablement aux diocèses les ressources humaines et économiques pour l'exercice du pouvoir judiciaire, stimulera et aidera les différents évêques à mettre en pratique la réforme du procès matrimonial (cf. Mitis Iudex, VI) ;
6. l'élan réformateur du procès matrimonial canonique - caractérisé par la proximité, la rapidité et la gratuité des procédures - passe nécessairement par une conversion des structures et des personnes (cf. Discours à la CEI, cit., n° 2) ;
J'établis
au Tribunal de la Rote Romaine la Commission pontificale ad inquirendum et adiuvandum suivante, pour toutes et chacune des Eglises particulières d'Italie, présidée par S.E. Monseigneur Alejandro Arellano Cedillo, Doyen du Tribunal de la Rote Romaine, et formée par les Rév. Monseigneur Vito Angelo Todisco et Davide Salvatori, Juges du même Tribunal Apostolique, ainsi que par S.E. Monseigneur Vincenzo Pisanello, Evêque d'Oria et membre de la Conférence Episcopale Italienne.
La Commission aura pour tâche de constater et de vérifier l'application intégrale et immédiate de la réforme du procès de nullité de mariage dans les Églises particulières susmentionnées, ainsi que de suggérer à ces mêmes Églises tout ce qui sera jugé opportun et nécessaire pour soutenir et aider à la poursuite fructueuse de la réforme, afin que les Églises, qui sont en Italie, puissent se montrer aux fidèles comme des mères généreuses, dans une matière étroitement liée au salut des âmes, comme l'a demandé la majorité de mes frères dans l'épiscopat lors du Synode extraordinaire sur la famille (cf. Relatio Synodi, n. 48).
A la fin de son mandat, la Commission établira un rapport détaillé sur ses travaux et sur ce qui a été constaté dans l'application du Motu proprio Mitis Iudex.
Donné à Rome, à Saint Jean de Latran, le 17 novembre de l'an 2021, neuvième année de mon pontificat.
FRANCOIS