Le Saint-Siège a publié deux documents importants le jeudi 3 mai 2018. Le premier a été promulgué par la Congrégation pour l’Education Catholique et concerne tout particulièrement les Facultés de Droit canonique : l’Instruction « Les études de droit canonique à la lumière de la réforme du procès matrimonial », d'ores et déjà disponible sur www.droitcanonique.fr. Par les deux motu proprio publiés le 8 septembre 2015, le pape François avait entre autres voulu rendre plus rapides et accessibles les procédures en reconnaissance de nullité de mariage.

Mais l'instruction fait d'emblée ce constat : « pour répondre à la nécessité urgente d’avoir un plus grand nombre de clercs, laïcs etreligieux bien formés en droit canonique, même s’ils ne sont pas (encore) en possession d’un grade de licence ou de doctorat, qui soient capables de pourvoir à la pénurie de personnels compétents en de très nombreux diocèses du monde, on propose quelques parcours de formation possibles. »

La Congrégation pour l’Education Catholique, qui a porté ce texte, souhaite donc « encourager » non seulement les universités catholiques et « fournir des orientations » mais aussi encourager et promouvoir la formation en droit canonique au sein de l’Église : « La nécessité d’un personnel bien formé dans les divers champs des sciences canoniques doit encourager les évêques à investir dans ce service ecclésial en envoyant des clercs et, si possible, des laïcs aussi, étudier le droit canonique. » Très concrètement, la Congrégation a donc réfléchi aux moyens « d’adapter les institutions universitaires ecclésiastiques de droit canonique aux nouvelles exigences, afin de garantir la qualité professionnelle et le sérieux de ceux qui travaillent auprès des tribunaux ecclésiastiques ».

Le deuxième document a été publié par la Commission Théologique Internationale sur la synodalité dans la vie de l’Eglise, insistant - du moins dans sa première partie - sur le « moment » qu’elle constitue pour la vie de l’Eglise. Citant le pape François, la Commission nous rappelle que « le chemin de la synodalité est le chemin que Dieu attend de l'Église du troisième millénaire » et qu’elle est « la dimension constitutive de l'Eglise », de sorte que « ce que le Seigneur nous demande, dans un certain sens, est déjà contenu dans le mot ‘synode’ ». Une belle occasion de travailler encore cette question comme les étudiants en droit canonique le font , par exemple, dans les différents cours de théologie du droit.